Le nombre d’accidents de travail dans la construction a baissé au niveau d’avant le coronavirus

Axelle
1 février, 2023

Le nombre d’accidents de travail dans la construction a baissé au niveau d’avant le coronavirus

Le nombre d’accidents de travail dans la construction ayant entraîné au moins un jour d'incapacité a diminué de 6,3 % en 2021 par rapport à 2019. Si nous observons une augmentation (+ 8,6 %) par rapport à 2020, n’oublions pas qu’il s’agissait de l’année du coronavirus, et qu’il n’était parfois tout simplement pas possible de travailler. Le risque d'accidents du travail était donc beaucoup plus faible. En d’autres termes, 2020 n’est pas un bon point de comparaison, 2019 l’est bien plus. « Mais nous ne nous reposons pas sur nos lauriers et nous voulons encore améliorer la sécurité dans notre secteur pour les années à venir », insiste Niko Demeester, CEO d’Embuild, la fédération de la construction. « La formation à la sécurité de base qui est entrée en vigueur cette année est déjà un pas en avant dans la bonne direction. Citons également le Construbadge, un moyen d'identification visuel pour tout le monde sur le chantier, qui devrait bientôt arriver aussi ».

 

En 2021, le nombre d’accidents de travail a retrouvé son niveau d’avant le coronavirus, d’après les chiffres ci-dessous. Par rapport à 2019, le nombre d'accidents avec au moins un jour d'incapacité a diminué de 6,3 % en 2021. Mais l’augmentation par rapport à 2020 est logique : la construction était alors à l’arrêt à cause de la pandémie.

 

  Accidents avec au moins 1 jour d'incapacité Évolution Accidents ayant entraîné la mort Évolution
2014 10 369   16  
2015 9827 -5,3 % 14 -12,5 %
2016 9692 -1,4 % 19 +35,7 %
2017 9348 -3,6 % 12 -36,9 %
2018 9182 -1,8 % 18 +50 %
2019 8899 -3,1 % 9 -50 %
2020 7678 -13,7 % 13 +14,4 %
2021 8341 +8,6 % 13 =

 

La construction a la réputation d'être un secteur peu sûr. Cependant, le nombre d'accidents du travail dans notre secteur diminue d'année en année, comme le montrent les chiffres de Fedris. Ces chiffres ne comprennent pas les accidents impliquant des travailleurs indépendants et des travailleurs détachés, mais Embuild demande que ces accidents soient également enregistrés, afin de pouvoir obtenir une image complète et précise de la situation matière de sécurité.

 

Le secteur de la construction fait tout ce qui est en son pouvoir pour améliorer la sécurité. En effet, ces dernières années, le secteur se montre de plus en plus conscient de l'importance de la sécurité, en lançant de nombreuses mesures et formations sur la sécurité. Les employeurs travaillent en étroite collaboration avec les syndicats sur ce point. Par exemple, l’une des mesures du plan d'action pour la sécurité d’Embuild est entrée en vigueur ce printemps, la formation à la sécurité de base pour chaque nouvel arrivant dans la construction. Cette formation prend 8 heures et doit être achevée dans le mois qui suit le début de l'emploi, pour tous les nouveaux arrivants. Cette mesure concerne toute personne qui commence à travailler dans le secteur de la construction, à moins qu'elle n'ait travaillé dans ce secteur pendant au moins 5 ans au cours des 15 dernières années. Actuellement, cette formation à la sécurité s'applique aux ouvriers de la Commission paritaire 124, de loin la plus grande de la construction. Mais nous insistons pour que le ministre fédéral du Travail, Pierre-Yves Dermagne, rende bientôt cette formation à la sécurité obligatoire pour toute personne travaillant sur un chantier (travailleurs des fournisseurs, indépendants et détachés...).

 

Embuild demande également depuis plusieurs années un enregistrement et un contrôle encore améliorés des personnes autorisées à se trouver sur un chantier de construction. « Comme en France, nous préconisons la généralisation du Construbadge pour tous les acteurs du chantier, y compris les indépendants et les travailleurs détachés. Cela permettra aux employeurs, aux syndicats et à l'inspection de procéder à un contrôle proactif, et donc de combattre le travail au noir et le dumping social », conclut Niko Demeester, Administrateur délégué d’Embuild.

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